Les abris de protection civile NBC protègent en cas de catastrophe d’origine biologique

Les armes biologiques utilisent délibérément des agents pathogènes pour tuer ou blesser des êtres humains ou des animaux. Les armes biologiques modernes sont considérées comme des armes de destruction massive, tout comme les armes chimiques et nucléaires. L’homme a depuis longtemps pensé à utiliser les maladies comme instrument de guerre. Les origines modernes des armes biologiques remontent à l’époque de la première guerre mondiale : l’armée allemande aurait tenté d’utiliser des agents pathogènes pour des actes de sabotage. Après la guerre, les principaux pays se dotèrent de projets de recherche et de développement sur les armes biologiques. En France, la Commission de bactériologie fut créée en 1921 pour établir une politique de guerre biologique. Au milieu des années 30, les Français commencèrent à mettre au point dans le Laboratoire du Bouchet des agents antipersonnel et d’autres contre les animaux.

Les armes biologiques sont les agents biologiques ainsi que les munitions, l’équipement et les vecteurs utilisés. Les agents des armes biologiques sont nocifs en raison de leurs effets pathogènes sur les organismes vivants. Les agents qui seront mis au point à l’avenir pourraient endommager du matériel par une corrosion ou une dégradation des composants en plastique ou en caoutchouc. La plupart des agents d’armes biologiques sont des organismes vivants qui peuvent se reproduire et se multiplier après leur dispersion, ce qui ne fait qu’accroître leurs effets au fil du temps. De plus, certains agents peuvent provoquer une contagion, communiquant ainsi la maladie d’un organisme contaminé à un autre. Les agents qui entraînent des maladies contagieuses ont la capacité de déclencher une épidémie, surtout si les conditions sanitaires locales sont mauvaises. Ces agents présentent bien évidemment un intérêt en cas de guerre puisqu’ils ont la capacité d’infliger des dégâts plus importants.

Les autres caractéristiques qui déterminent l’intérêt d’employer certains agents biologiques dans une guerre sont l’ineffectivité, la virulence, la toxicité, la période d’incubation, la létalité et la stabilité.Les agents biologiques susceptibles d’être utilisés dans des armes sont généralement classés selon cinq catégories : les bactéries, les virus, les rickettsies, les champignons et les toxines. Les bactéries sont des microorganismes unicellulaires constitués de cytoplasme et de membrane cellulaire. Elles sont généralement cultivées dans des milieux artificiels de culture liquide ou solide. La réplication des bactéries s’opère par simple division. Certaines bactéries sont pathogènes et, même si la plupart peuvent être contrées avec des antibiotiques, il est possible de sélectionner des souches résistantes aux traitements connus. Différentes bactéries sont susceptibles d’être utilisées dans des armes biologiques : Bacillus anthracis, Brucella suis, Yersinia pestis, Vibrio cholerae, Pasteurella tularensis et Salmonella typhi. Les virus sont, eux, des micro-organismes qui consistent en une molécule d’acide nucléique entourée d’une coque protéique.

Ils sont nettement plus petits que les bactéries et ne peuvent se développer que dans des cellules vivantes. Les virus abondent dans la nature. Leurs effets peuvent être amplifiés par une mutation naturelle ou par une modification génétique. Les maladies virales sont généralement incurables. Différents agents viraux sont susceptibles d’être utilisés dans des armes biologiques : le virus de l’encéphalite équine du Venezuela, le virus d’Ebola,le virus de Hantaan, le virus de la fièvre de la vallée du Rift et le virus de la fièvre jaune. Les rickettsies sont, elles, des micro-organismes dont la structure est similaire à celle des bactéries. Elles ont besoin, comme les virus, de cellules vivantes pour se développer. Les rickettsies peuvent, comme les bactéries, être traitées avec des antibiotiques. Différentes rickettsies sont susceptibles d’être utilisées dans des armes biologiques :Coxiella burnetii, Bartonella quintana, Rickettsia prowasecki et Rickettsia rickettsii.

Quant aux champignons, ils sont des micro-organismes qui produisent des spores et se nourrissent de matière organique. Ils ne sont généralement pas nocifs pour les êtres humains ni les animaux, mais peuvent être nuisibles pour les plantes. En général, les maladies fongiques peuvent être traitées par des agents antimicrobiens. Différents agents fongiques sont susceptibles d’être utilisés pour des armes biologiques :Colletotrichum kahawae, Helminthosporium oryzae, Microcyclus ulei et Puccinia graminis. Enfin, les toxines sont des substances toxiques ; elles sont des produits ou des dérivés d’animaux, de plantes ou de micro-organismes. À la différence des autres agents biologiques, les toxines ne sont pas des organismes vivants et ne peuvent donc se reproduire. Certaines toxines peuvent être produites artificiellement. L’empoisonnement par une toxine peut faire l’objet d’un traitement pharmacologique. Différentes toxines sont susceptibles d’être utilisées dans des armes biologiques : aflatoxines, toxines botuliques, ricine, entérotoxines (Staphylococcus aureus) et saxitoxines. Même si le processus de production est généralement propre à chaque agent, la fabrication d’agents biologiques implique généralement plusieurs étapes : sélectionner les micro-organismes qui doivent être utilisés (soit dans une source naturelle soit dans des cultures destinées à des fins médicales ou de recherche) ; cultiver les micro-organismes dans le milieu approprié (dans le cas des toxines, il s’agit d’utiliser la plante ou l’animal adéquat) pour obtenir les quantités souhaitées ; augmenter la concentration de la culture afin d’en accroître la puissance pour l’utiliser à des fins militaires ; et stabiliser la culture pour éviter qu’elle ne se dégrade lors du stockage ou de l’utilisation.

Si les agents biologiques doivent être fabriqués sous la forme d’une poudre, la culture liquide obtenue est séchée puis réduite en particules microscopiques. Les méthodes de production de certains agents biologiques sont souvent expliquées dans des documents librement accessibles et le matériel nécessaire pour les fabriquer est à double usage. Les pays qui souhaitent fabriquer des agents biologiques peuvent probablement le faire avec des efforts relativement limités et s’ils disposent d’une infrastructure spécialisée. Les agents biologiques peuvent être dispersés par des munitions explosives, des munitions de pulvérisation ou des munitions de dispersion. Les munitions explosives utilisent la force générée par la détonation d’un explosif pour diffuser l’agent sur la cible. Elles ne sont pas très efficaces car le souffle produit par l’explosif peut désactiver instantanément la plupart, voire la totalité, de l’agent.

En outre, les munitions explosives ne peuvent contrôler la granulométrie de l’agent, qui est un élément crucial pour une diffusion efficace. Toutes les munitions explosives utilisent une sorte de bombe. Quant aux munitions de pulvérisation, elles diffusent l’agent biologique sous la forme d’un nuage aérosol invisible composé de particules microscopiques ; elles utilisent un genre de pulvérisateur. Elles permettent de contrôler avec précision la granulométrie et d’éviter les tensions et les inconvénients liés aux engins explosifs. Enfin, les munitions de dispersion utilisent des générateurs d’aérosol, montés sur des avions ou des véhicules au sol, pour lâcher des poudres d’une granulométrie précise. Il est généralement difficile de préparer les agents sous cette forme, mais, lorsqu’ils sont prêts, leur diffusion par dispersion est relativement simple et efficace. Les effets des armes biologiques sont influencés par de nombreux facteurs et notamment par le type et la qualité des agents utilisés, une diffusion efficace, les conditions environnementales et la sensibilité de la cible.

Chaque type d’agent provoque des effets différents. Par exemple, certains agents sont mortels alors que d’autres provoquent simplement une incapacité, et si certains sont contagieux et capables de déclencher une épidémie, d’autres ne le sont pas. De plus, certains agents se prêtent plus facilement à un traitement. La qualité des agents utilisés fait aussi une différence. Par exemple, les agents doivent être stabilisés pour être protégés contre une décroissance naturelle pendant leur stockage et contre les conditions environnementales. Toutes choses égales par ailleurs, les probabilités d’atteindre une cible avec succès sont plus élevées avec un agent plus stable. Une diffusion réussie joue un rôle clef dans l’efficacité des armes biologiques. Les agents biologiques sont plus efficaces lorsqu’ils sont diffusés sous forme d’aérosol. Lors d’une diffusion sous forme aérosol, environ 40 à 60% de l’agent survit au processus de dispersion, contre seulement 1 à 5% avec une diffusion utilisant des explosifs. Dans le cas des agents antipersonnel, les aérosols visent généralement à contaminer la cible par le biais du système respiratoire. Pour cela, les gouttelettes microscopiques qui constituent l’aérosol doivent avoir une granulométrie d’un diamètre d’environ 0,5 à 10 microns, sinon elles ne peuvent pénétrer les poumons de manière efficace.

Dans le cas des agents phytotoxiques, la dispersion à l’aide d’aérosol est celle qui permet de mieux contrôler la zone couverte. La plupart des agents biologiques sont des organismes vivants fragiles très sensibles aux conditions environnementales : la lumière du soleil, les polluants atmosphériques, un taux d’humidité qui ne convient pas ou qui change trop rapidement, et parfois même l’oxygène, sont autant de facteurs qui peuvent les rendre inactifs. Si la réaction de la plupart des agents peut être stabilisée, il reste très difficile de prédire et contrôler les effets que peuvent engendrer les conditions environnementales. Enfin, le niveau de protection d’une cible peut influer sur les effets des armes biologiques. Les systèmes de détection rapide, le matériel de protection ainsi que les traitements prophylactiques et thérapeutiques peuvent, dans certaines circonstances bien précises, limiter les effets des agents biologiques. La capacité qu’ont des agents contagieux de répandre une épidémie dépend souvent de la qualité sanitaire de la cible. L’utilisation d’armes biologiques présente des avantages et des inconvénients.

En raison de leur très grande virulence potentielle, les armes biologiques coûtent moins cher que les armes classiques, chimiques ou nucléaires ; elles offrent aussi une très grande flexibilité tactique puisqu’il existe une très grande variété d’agents pouvant être combinés de multiples façons ; elles peuvent être utilisées pour frapper de grandes cibles sur de longues périodes en raison de leur capacité à se multiplier et à provoquer des épidémies, et de leur capacité à contaminer des zones pour très longtemps ; elles peuvent infliger des pertes immenses et susciter la mobilisation de ressources massives pour riposter ; elles peuvent avoir un impact psychologique dévastateur en suscitant la crainte d’une contamination non détectée et d’une mort imminente ; elles conviennent à des opérations clandestines ou terroristes car elles peuvent être diffusées discrètement et leurs effets mettent du temps à apparaître.

Par contre, les armes biologiques sont très peu fiables en raison de leurs effets extrêmement incertains ; en raison de leur période d’incubation qui peut durer plusieurs heures, voire quelques jours après la contamination, leurs effets ne sont jamais immédiats ; ces armes peuvent aussi contaminer l’agresseur ; elles compliquent fortement toutes les autres opérations militaires en imposant de lourdes mesures de précaution ; leur utilisation, qui est interdite par une convention internationale, risque, en outre, de conduire à des sanctions internationales. En raison de ces différentes possibilités et limites, les armes biologiques pourraient être utilisées contre des cibles aussi bien militaires que civiles. Les armes biologiques peuvent être utiles pour frapper de grandes cibles, relativement statiques, à l’arrière d’un champ de bataille comme les zones de rassemblement des troupes, les positions de l’artillerie, les bases de missiles, les postes de commandement et de contrôle, les installations logistiques, les fortifications, ainsi que les bases navales et aériennes.

Contre les populations civiles, les armes biologiques peuvent provoquer une épidémie sur une très grande échelle, contaminer les sources d’eau et d’alimentation, ou servir à des actes terroristes. Les armes biologiques peuvent intéresser des États ou des acteurs infra étatiques qui cherchent à se procurer une capacité de destruction massive. Les armes biologiques sont nettement plus faciles à fabriquer que les armes chimiques ou nucléaires et coûtent beaucoup moins cher. Tout pays ou tout groupe infra-étatique déterminé à fabriquer un agent biologique peut probablement le faire avec un investissement minimal et, même si la diffusion des agents biologiques est difficile, certains moyens de dissémination peuvent être obtenus assez facilement. Par exemple, avant la guerre du Golfe de 1991, l’Iraq avait fait, en très peu de temps, des progrès considérables dans la mise au point d’une capacité d’armement biologique, et la secte japonaise Aum Shinrikyo, connue pour son attaque chimique dans le métro de Tokyo en 1995, avait réussi à fabriquer de l’anthrax, mais pas à mettre au point un moyen de diffusion. Même si elles présentent des avantages, les armes biologiques sont généralement considérées comme peu fiables et pas très utiles, et donc militairement inférieures aux armes chimiques et nucléaires. En outre, leur utilisation est interdite par une convention internationale depuis 1925, et leur mise au point et leur possession depuis 1972.

Nos compétences

CONSTRUCTION

Aenean condimentum eros id blandit ullamcorper. Donec pharetra mi id dolor fermentum, in vestibulum massa sagittis. Mauris nec leo orci.

Voir page

ABRIS NBC

Aenean condimentum eros id blandit ullamcorper. Donec pharetra mi id dolor fermentum, in vestibulum massa sagittis. Mauris nec leo orci.

Voir page

PANIC ROOM

Aenean condimentum eros id blandit ullamcorper. Donec pharetra mi id dolor fermentum, in vestibulum massa sagittis. Mauris nec leo orci.

Voir page